• Charles Baudelaire : l'homme et la mer et l'albatros

     
    Samedi 15 Décembre 2007 
     
    Après avoir découvert le blog de  http://histoiresdelin.canalblog.com
     
    je repensais à BAUDELAIRE et pour moi les deux  poèmes qui  me touchent le plus
     
    c'est  L'HOMME ET LA MER  parce que j'adore la mer  elle représente la liberté
     
     
                      Charles Baudelaire   L'homme et la mer

    Homme libre, toujours tu chériras la mer!
    La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
    Dans le déroulement infini de sa lame
    Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

    Tu te plais a plonger au sein de ton image;
    Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
    Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
    Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

    Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets;
    Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes;
    O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
    Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!

    Et cependant voilà des siècles innombrables
    Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
    Tellement vous aimez le carnage et la mort,
    O lutteurs éternels, O frères implacables!

     
    et L'ALBATROS qui parle du poète face aux hommes de la société
    et quand je lis ce poème j'ai l'impression qu'il parle de moi...
     
    Souvent je me sens gauche et maladroite face à des gens qui ne comprennent pas ma sensibilité ou qui me trouvent bizzarre d'aimer la poésie les mots et la langue française bien usitée ...
    Difficile de trouver des personnes qui connaissent les grands auteurs (je rends hommage à mon supérieur hiérarchique (JPJ) qui souvent me parle de littérature
    Quel régal ...quand je l'écoute je suis ravie j'ai l'impression que le temps s'arrête et que je prends une grande bouffée d'oxygène comme quand je suis face à la mer ...Et souvent j'aimerais lui dire merci de ces instants... mais je n'ose pas..
     
                                     Baudelaire, L’Albatros

    Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
    Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
    Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
    Le navire glissant sur les gouffres amers.

    5 À peine les ont-ils déposés sur les planches,
    Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
    Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
    Comme des avirons traîner à côté d’eux.

    Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
    10 Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
    L’un agace son bec avec un
    brûle-gueule,
    L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !

    Le Poète est semblable au prince des nuées
    Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
    15 Exilé sur le sol au milieu des huées,
    Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

    Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du Mal (1857), II.


     


  • Commentaires

    1
    visiteur_cargnass
    Dimanche 2 Mars 2008 à 14:13
    j'aime beaucoup elle est tres representative de de la realiter une belle mer qui nous donne la muse le reve ,c'est le guerrier de la nature comme le medecin
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